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    Chapitre Premier : Requiem for the God Emperor

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    WARNING: Cette fanfiction contient un grand nombre de SPOILER notamment sur le dernier épisode de la R2.

    Ce chapitre a recu quelques modifications (redondances supprimées et autres) par rapport à l'original sur ff.net. N'hésitez quand même pas à y laisser une review! 8D 

     

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    I HATE HIM FOR LOVE.

    Par Cacilie Blaas
    alias
    Calamithy Jane. 
     

     

    " La vie persiste au sein même de la destruction. "
    [Gandhi]

     

    Chapitre Premier : Requiem for the God Emperor

     

    Un nom.
    Reflétant l’espoir d’une nation, la liberté et l’avenir.
    Un nom.
    Celui du mensonge.
    Synonyme de haine, destruction et désespoir.
    Celui d’une personne autrefois aimée, admirée et aujourd’hui simplement détestée.

     

     

    Zero. L’être que j’exècre le plus au monde et qui repose calmement entre les draps défaits.
    Qui a causé tant de morts et de pleurs. Versé tant de sang et manipulé l’existence de si nombreux êtres humains. Marchant sur leur dignité, brisant leur volonté, violant l’intimité de leurs désirs.
    Lui.
    Zero. Celui que je suis devenu par sa faute, abandonnant ainsi l’essence même de ce que je suis. De celui que j’étais avant tout cela. Kururugi Suzaku, Knight of Seven et possesseur du Lancelot.
    Ou encore, le Traitre aussi nommé Knight of Zero. Celui qui pactisa avec le terroriste le plus dangereux de l’histoire et mena le monde à sa perte.

     

     

    Autant d’identités distinctes les unes des autres qui font qu’aujourd’hui, assit près de lui, encore ensanglanté après avoir rencontré ma lame, je doute.
    Je doute de ce que je suis, de ce que je dois être et devrais penser.
    Le silence, noir comme de l’encre, coule lentement sur mon âme déjà tachée par les hurlements de désespoirs d’une enfant dont les yeux se sont ouverts sur la désolation du monde. A mes oreilles, résonnent les cris libérateurs de toute une population, acclamant le monstre que je suis devenu. L’icône de la Justice et de la Destruction.

     

     

    Ecœuré, désœuvré et exténué, je laisse mon corps s’échouer sur le sol glacé, fermant les yeux avec un plaisir au goût amer. Le noir m’entoure et, dans ses ténèbres réconfortantes, je peux enfin sombrer. M’éloigner de mes obligations, des pensées néfastes sur ce que sera demain, de la haine qui se nourrit du feu vivace de la rancune et me consume lentement. Et oublier.
    Oublier que, quelques heures auparavant, j’éliminais le 99ème Empereur du Saint Empire Britannien, Lelouch vi Britannia, afin que plus jamais son âme pécheresse ne verse à nouveau le sang d’un innocent…

     

    Flash-Back

     

    Le masque bien connu de Zero à la main, Kururugi Suzaku fuyait vers ses appartements, hors de lui.
    Il sortait d’une entrevue avec Lelouch.
    Evidemment.
    Seul lui parvenait encore à le rendre fou par de simples mots.

     

     

    L’empereur, durant leur entrevue, lui avait signifié que les vœux et le Geass avaient un même but : celui de demander aux autres de réaliser ce qu’une personne était impuissante a réalisé seule.
    Suzaku était plus que d’accord.
    Comment ne pas l’être ? À partir d’aujourd’hui, et pour longtemps encore, il endossait le rôle de Zero pour la simple et injuste raison que Lelouch vi Britannia, qu’il servait avec ardeur et haine, le lui avait demandé. Il devenait l’esclave d’un peuple et de leurs souhaits tout comme il était devenu celui de Lelouch et de son Geass. Esclave de sa propre vie et de leurs existences égoïstes.
    Assujetti, dominé, par et pour le bon plaisir d’une infâme créature ayant revêtu les traits d’un ancien camarade, le châtain se dégoutait au point d’user de la drogue du souvenir pour s’oublier chaque soir.

     

     

    Malgré tout, même au travers de ces rêves mortels, le soldat ne parvenait à fuir l’influence de Zero.
    Chaque injection le ramenait aux crimes du terroriste. Le fait qu’il ait trahi son peuple comme l’espoir des Japonais, abandonné et manipulé sa si précieuse sœur, ou encore massacré des innocents sans jamais s’interroger sur les conséquences de ses actes. Irrémédiablement, le visage de la plus innocente des victimes lui revenait.
    Ses longs cheveux ondulant dans le vent caressant son regard habituellement si doux, Euphemia, souillée par le sang, restait pétrifiée par la terreur que lui inspirait ses actes et la folie qui l’animait, sa voix fluette interrogeant innocemment les passants pour savoir si oui ou non ils étaient de la vermine. Des Elevens.

     

     

    Bientôt pourtant, le monde serait débarrassé de la cause de tous ses maux.
    Demain, ce serait lui qui aurait l’insigne honneur de tuer Zero.
    La vengeance serait bien trop douce mais, rien que d’y songer, sa chambre s’emplissait de l’éclat de rire hystérique qu’il contenait depuis qu’il s’était rallié à Lelouch.
    Oui, demain, tout serait terminé.

     

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    Rouge.
    L’amarante tache sanguinolente qui s’étalait sur le poitrail de son vis-à-vis le fascinait de façon morbide. Presque autant que la souplesse presque révérencieuse avec laquelle la lame avait pénétré le corps de l’Empereur. Le long de son épée gouttait la vie d’un Homme. Celui de son ami d’enfance, toujours faible et criard, et pourtant si tendre. Celui d’un traitre. D’un meurtrier. Celui de Zero, son ennemi.
    Mais surtout celui de Lelouch qui par son sacrifice poursuivait le noble dessein de libérer le monde de la haine.
    Et après, on le traitait d’idéaliste avec ses espoirs de paix sans violence !

     

     

    Tout allait bien dans le meilleur des mondes.
    L’empereur du Mal mort, plus rien ne peinerait les gens, plus rien ne pourrait faire souffrir, et aucunes nouvelles guerres ne seraient déclarées. Bientôt, Suzaku en était certain, le monde se relèverait plus fort, plus beau, aimant et surtout luttant afin d’atteindre un bonheur sans tâche. La pauvreté et la famine deviendraient les seuls ennemis des Hommes.
    Merveilleux.
    Et pourtant il ne parvenait à se défaire de l’angoisse sourde qui lui nouait la gorge alors qu’il observait le sourire satisfait de Lelouch et l’éclair de douleur et d’accomplissement qui se reflétait au travers de ses orbes améthystes. Comme si son choix n’était pas le bon. Comme si Lelouch ne devait pas mourir, et surtout pas de sa main, en ayant l’air si satisfait.
    Car il n’en avait tout simplement pas le droit, n’est-ce pas ? Il ne pouvait périr satisfait après tout ce qu’il lui avait fait endurer.

     

     

    Lelouch ne pouvait simplement pas périr en l’abandonnant, seul dans un monde où il n’était rien de plus qu’une simple marionnette à son service.
    Où son absence serait comme une ultime punition, aussi implacable et destructrice que le jugement divin.

     

    « L… Lelouch… »

     

    Sa voix avait tressailli, et son murmure douloureux résonnait entre eux.
    Sa conscience lui souffla que le masque de Zero avait bien des avantages, dont celui de cacher la honte des larmes qu’il ne savait que laisser couler.
    Tout était terminé et il se sentait déchiré de la perte de Lelouch qui avait envahit, pour la dernière fois, son espace vital.
    Péniblement, la voix de l’Empereur déchu s’éleva, et les jambes du soldat se dérobaient rien qu’en fixant les yeux du jeune homme en face de lui. Des yeux luisant de reconnaissance face à cet acte abjecte qu’est de donner la mort à une personne qui nous est chère.

     

    « Ce sera ton châtiment à toi aussi… Tu continueras à vivre en portant ce masque, en tant qu’allié de la Justice. Tu ne pourras plus vivre en tant que Kururugi Suzaku. »

     

    La respiration coupée, Suzaku tendit imperceptiblement son visage vers les doigts fins et aristocratiques qui venaient à sa rencontre, souillant de sang le masque de Zero qu’il avait endossé et c’est amorphe qu’il regretta de ne pas sentir les doigts visqueux contre sa peau.
    Les mots de son vis-à-vis s’insinuaient vicieusement en lui, le frappant, l’assommant, alors que son impuissance s’imprimait dans son esprit en même tant que les mots du brun.

     

    « Tu donneras tout à ce monde, reprit Lelouch, y compris ton propre bonheur, et ce, pour l’éternité… »

     

    Embroché à son épée, son ami le fixait intensément, attendant visiblement une réponse. Les yeux couleur forêt du châtain se noyèrent sous de nouvelles larmes en comprenant la signification de l’ordre qu’il venait de recevoir. La supplique muette que lui adressait l’Empereur au creux de son oreille, s’affalant presque contre lui, la mort rendant son corps lourd.
    "Son dernier souhait." Songea-t-il avec fiel en se remémorant fugacement leur conversation de la veille.

     

    « J’accepte ce "Geass" », prononça Suzaku, retirant alors la lame salvatrice de la chair tendre où elle était enfouie.

    Barricadant la tempête qui faisait rage dans son cœur comme dans son esprit, il regarda calmement son ancien camarade faire face à la foule haineuse et tomber en contrebas, au pied d’une Nunnally en larmes et dont les cris de désespoirs et d’incompréhension lui lacéraient le cœur et l’âme. Lelouch avait accompli son but.

     

    Il avait détruit le monde et l’avait recrée.
    Pour sa sœur. Pour que tous les gens qu’il aime puissent vivre heureux.
    Il n’avait pas compris que son fantôme resterait, douloureux, dans leur cœur. Tout comme Suzaku n’avait accepté qu’à cet instant que son ami d’enfance ne l’avait surement jamais suffisamment aimé pour lui souhaiter ce bonheur. Il n’était que l’instrument de leur désolation.

     

     

    Cette pensée acerbe le rendit hargneux et c’est avec dégout qu’il fit claquer sa lame dans les airs, éclaboussant l’estrade où il se dressait du sang de sa victime.
    Il n’éprouverait plus de compassion envers celle-ci. Jamais. Ce serait comme une vengeance pour la douleur impérissable dans laquelle il nageait désormais au simple souvenir de son acte barbare.
    Suzaku, dans son uniforme de Zero, se retourna, près à fuir la scène de la libération d’un peuple qui scandait le nom de Zero lorsque cela arriva.
    Lorsque qu’il l’entendit.

     

    « VIS. »

     

    La stupeur paralysa un instant son esprit, alors que la voix de Lelouch s’imprimait dans son esprit, lui ordonnant encore et encore de vivre tandis que rien ne le menaçait. Ses yeux verts, si implacable alors qu’ils se ceignaient de rouge, se posèrent sur les deux corps enlacés en contrebas.
    Les cris déchirant de Nunnally paralysaient les êtres tentant de s’approcher d’eux afin de se débarrasser de la dépouille de l’Empereur, tant ils étaient empreints de tristesse, de douleur et d’abnégation. Son supplice était tel que Suzaku se sentit dans l’obligation de faire cesser sa torture. Et la sienne par la même occasion.

     

     

    Car il devait vivre.
    Il le lui avait ordonné.

     

     

    Bien qu’il ne comprenne pas pourquoi, il était intimement persuader que le monde s'écroulerait s'il ne récupérait pas le corps décharné et sanguinolent de l’Empereur.
    Et il le fit.
    Car, comme toujours et à jamais, il était l’esclave, le patin, le chevalier obéissant de ce Lelouch.
    Et il se haïssait pour ça. Oh oui, il se haïssait tellement…

     

    Fin du Flash Back

    Pourquoi ?

     

    Pourquoi le Geass s’est-il activé à ce moment là ?
    Pourquoi ai-je éprouvé de la compassion à son égard ?
    Pourquoi tant de souffrance a-t-elle étreint mon cœur lorsque le moment est venu d’enfin me débarrasser de lui ?

     

     

    C’était tout ce que j’attendais !
    L’évincer ! L’exterminer !
    La migraine étreignant joyeusement mon crâne, je massais mes tempes douloureuses en réfléchissant inutilement.
    Je l’avais sauvé et il n’avait pas payé pour ses crimes. Et le pire dans tout ça, c’était surement que JE l’avais aidé, faisant définitivement de moi son âme damnée.
    Salissant un peu plus la mémoire de tous ses innocents, de Euphie, de ma patrie, et de mon propre égo !
    Et surtout, c’était à n’y rien comprendre.

     

     

    Mes yeux verts fixaient la forme assoupie, la détaillant, évitant volontairement le bandage consciencieusement fait par mes soins qui entourait sa poitrine.
    La bile montait à ma gorge à cette constatation. Je l’avais aidé. Encore une fois il avait survécu par ma faute.
    Et cette constatation me rendait fou.

     

     

    Le désarroi me fit murmurer tout bas la seule pensée qui tournait dans mon esprit depuis six longues heures.
    Le temps que je le fixais. Le temps qui s’était écoulé depuis que je l’avais caché et soigné.

     

     

    « Mais pourquoi donc t-ai-je sauvé ? »
    - C’est terriblement simple Suzaku : tu ne saurais te passer de moi, comme tout bon petit chevalier obéissant. »


     
    Je ne m’attendais pas à ce qu’une voix rauque, un peu sifflante s’élève, mais pourtant, terriblement narquoise et supérieure.
    Si agaçante et persifflante, que l’entendre me donna immédiatement l’envie de la faire cesser de s’exprimer, quelque soit le moyen.
    D’autant plus que le regard violet translucide, signe que le Geass est actif chez sa Majesté toute puissante, était une raison de plus de commettre un meurtre. Sans oublier que les paroles du jeune homme, encore faible, m’avait fait frissonné d’horreur et le souffle de la rébellion m’avait étreint le cœur.

     

     

    Je n’étais pas sa chose.
    Et je le lui prouverais.

     

    OoOoOo. And that’s all ?

     

    Hm… Voici la première partie de mon Os que j’ai découpé en trois !
    J’espère que ça vous a plus ///

     

     

    Reviews pour nourrir l’auteur qui rentre en TS dites ? T.T
    Il lui en faut du couraze pour écrire xD
    Bah oui l'auteur est Reviewore! Elle adore les commentaires xD 

     

    À bientôt j’espère!

    Cäcilie Blaas
    alias
    Calamithy Jane. 

     

     



    10 commentaires


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